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CALME, PATIENTE, BIENVEILLANCE!

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                                   Analyse de cas concrets

Les exemples qui sont racontées ci-apres sont des cas réels rencontrés au cours de plusieurs années de visite aux domiciles de parent. Il n'y a aucun jugement de valeur, ce sont des faits, du réel...J'exposerai au fil du temps des cas  vécus sur le terrain avec plus ou moins de détails selon la volonté des parents (pour des questionnements complémentaires n'hésitez pas à me contacter).

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Cas 1: Notre fils mange le papier toilette:

Jean Marc, jeune garçon de 8 ans diagnostiqué Autiste typique pose beaucoup de problèmes à ses parents depuis plusieurs mois. Il a commencé à manger du papier toilette lorsqu'il se rend aux WC. Les parents ont pensés qu'il devait peut être apprécier l'odeur du papier et il ont acheté du papier neutre sans odeur. Mais rien à faire! Jean-Marc continua de manger le papier et les parents (après plusieurs essaies: changer le système de distribution du papier, le faire aller aux toilettes "du haut"..) furent obligés de l’accompagner dans les toilettes pour le surveiller, ce qui n'était évidemment plus adapté et invivable. Comme on le sait, il suffit d'une fois, d'une seule expérience pour que la personne avec un autisme généralise celle ci et en fasse une habitude. Donc, qu'est ce qu'il à pu faire ou voir , observer pour enregistrer que le papier toilettes pouvait se manger? est ce qu'il a vu un autre enfant faire ça? Après de longues recherches avec les parents, nous avons retrouvé la solution du problème, qui à resurgi sous nos yeux à travers une photo que les parents feuilletaient pour me montrer tous les moments passés avec Jean Marc. 6 mois plus tôt toute la famille fut invitée chez des amis pour un anniversaire de mariage. La maîtresse de maison avait fait les choses correctement ( es petits plats dans les grands). Une belle décoration de la table et des menus très originaux.... en PAPIER COMESTIBLE!! et oui! les convives étaient donc invités en fin de repas à manger le menu en papier de sucre avec une bonne glace vanille/chocolat.

Le papiers sucré et le papier toilettes n'ont formé qu'un seul souvenir, une seule et même information: Manger du papier c'est agréable, c'est très bon, dans la mémoire de Jean Marc qui à donc tout naturellement commencé à reproduire ce qu'il croyait être normal. Manger du papier c'est bon et le manger tranquillement dans des toilettes sans être dérangé c'est encore mieux.

Un détail presque insignifiant en tout cas pour nous peut faire basculer le comportement d'une personne avec un autisme. Il faut donc être prudent avec les expériences que l'on veut faire vivre à son enfant...et y réfléchir à deux fois!

Pour désapprendre ce geste inadapté, une activité de généralisation du signe interdit a été mis en place (avec un petit visuel d'un panneau de sens interdit).

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CAS 2: Notre fille ne supporte pas les repas de famille:

Éloïse, jeune fille de 6 ans, autiste de haut niveau qui a donc des capacités verbales... Ses parents savent qu'elle a une hypersensibilité au bruit, et les repas de famille (tout ce qui se déroule à table) sont difficiles pour elle. Un peu comme une personne malentendante, Eloise ne suit pas tous les sons d'une conversation de la même manière et très vite c'est un brouhaha intraitable par son cerveau qui provoque des troubles du comportement. Éloïse crie, tape sur la table, jette une assiette. A ce stade les parent pensent qu'elle fait tout ça pour sortir de table et malgré toute la compassion de la famille, Éloïse se fait "évacuer" et change de pièce. Les parent se désolent de cette situation qui d'une part leur brise le cœur (de ne jamais pouvoir passer un repas de famille avec leur fille) et d'autre part parce qu'ils pensent qu'elle souffre et ils se sentent responsable.

Questionnement:

Pourquoi ce comportement se vérifie toujours aux repas de famille attablée?

Comment faire pour qu’Éloïse reste avec tout le monde?

Après discussion nous constatons avec les parents comme pour beaucoup d’enfants avec un autisme que les moments du repas sont difficile. Mais en revanche les fêtes dans des salles avec plein de monde où l'on danse et chante pendant des heures se passent plutôt bien.

Pourquoi? plusieurs réponses possibles: 

1- La longueur interminable des repas de famille (en tête à tête). Du coup Éloïse ne sait pas quand est ce qu'il se terminera. Et ce "quand" peut représenter une éternité dans le cerveau d'un enfant avec un autisme et donc beaucoup d'incertitudes.

2- Un autiste aime être dans l'action et à table "on mange" et lorsque l'on ne mange pas à table alors qu'est ce qu'on fait? On parle, on rigole, on se raconte des blagues, des histoires du passées etc.... l'enfant autiste n'a pas accès à toutes ces nuances de la parole. Et pendant ce temps vous remarquerez qu'il cherche un moyen de s'occuper, un moyen qu'il connait déjà (trifouiller un morceau de tissus, commencer à jouer avec sa chaise, essayer de manger quelque chose...). Éloïse a dû dire quelque chose pour pouvoir sortir de table mais personne ne l'a entendu (souvent d'une voie basse, quel mot était-ce?)

Mais ce comportement ne peut pas durer dans le temps. Saturée, fatiguée, Éloïse explose, crie, tape sur la table, ou sur la personne qui se retrouvera à côté d'elle. Maintenant elle veut sortir et c'est tout de suite!! Le comportement problème se met en place et rapidement Eloise peut généraliser les moments de repas de famille comme des moment très désagréables qu'elle pourrait même anticiper. Ce qui pourrait se manifester par des troubles du comportement dès la vue d'une grande table avec plein d'assiettes, à la vue de chaises, ou dés que ses parent lui diront "demain on fait un repas de famille"!

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Les solutions trouvées avec les parents.

Dans les débuts: le "APRES"!

Éloïse lors des repas de familles doit avoir une place proche d'une sortie ou elle pourrait à chaque fois que le "malaise" se fait ressentir, sortir et accéder à une pièce calme. Ceci demande des apprentissages et de la répétition. Sans oublier que la finalité serait de permettre à Éloïse de rester au repas de fête et d'essayer d'en profiter.

Dans un deuxième temps puisque que l'attente entre les plats est trop longue, il faut rendre Éloïse actrice du repas. Débarrasser les assiettes par exemple pour faire quelque chose et être dans l'action. Si passer entre les gens est trop difficile pour prendre les assiettes, il faut l'aider et lui donner.

Aider en cuisine, préparer les petits plats... Éloïse revient à table le temps de manger ce qui se trouve dans son assiette avec tout le monde. La viande, le fromage, le dessert, Éloïse voit ce qu'elle va manger et ça la prépare. Elle peut se repérer dans le temps.

Ses parent communiquent avec elle "maintenant on mange de la viande et des haricots verts et "APRES "c'est le fromage.

Au fromage les parents communiquent et préviennent Éloïse du "APRES" c'est le dessert et "APRES" le dessert, c'est la télé. 

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Les parents anticipent aujourd'hui les troubles du comportement en décomposant et en structurant le repas comme une activité d'apprentissage aidée de signalétiques et de visuels ,liés à la réalité du quotidien et à l'action.

Il faut donc communiquer simplement et dans le détail avec précision (il y aura Papi, tonton, michel), on lui montre des photos, on en fait un tableau et on rend les moments de préparations agréables, joyeux. Éloïse aide à mettre la table (elle se rend compte qu'il y aura du monde, APRES).

L'action d'Eloise lui a rendu ces moments plus facile à accepter. Dans sa mémoire aujourd'hui les repas sont des moments sympathiques et agréables. Elle bouge beaucoup lors des repas (sort, revient, regarde, observe), mais reste d'une certaine manière du début à la fin. Ca reste "une  épreuve fatigante" et éprouvante pour Éloïse qui doit pouvoir rester tranquille un certain temps APRES ...( voir cas n°5)

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CAS 3: Notre enfant balance tout ce qu'il se trouve dans sa chambre:

Sylvain, autiste (avec une légère déficience intellectuelle), vide l'armoire de sa chambre et jette son contenu parterre. Il en profite aussi pour jeter tous les jeux par la fenêtre qui donne chez les voisins. Les premières fois les voisins rapportaient les jeux et autres vêtements mais aujourd'hui les relations de voisinage ce sont terriblement tendues et plusieurs plainte ont été déposées au commissariat.

Les parents se voient comme de mauvais parents et de mauvais voisins.

Pourquoi sylvain fait-il cela et le fait-il exprès comme on l'air de l'affirmer "les voisins"?

Une personne avec un autisme ne fait pas quelque chose par anticipation, par calcul pour embêter ses parents, les éducateurs ou les voisins. Il fait quelque chose parce qu'il a l'opportunité de le faire. Il y a une faille, quelque chose à faire (ce qui le plus souvent peut le mettre en situation de danger). Si les enfants avec un autisme avaient des capacités d'imaginations et de réflexions, ils ne le seraient plus depuis longtemps!!

Les parents d'un enfant avec un autisme sont comme tous les parents avec leurs enfants, ils baignent dans leurs quotidiens, dans leurs routines et leur habitudes et parfois ne voient plus les choses comme une personne de l’extérieur pourrait le percevoir.

Les solutions trouvées avec les parents:

"Une armoire ouverte est une armoire vide"! En tout cas c'est la réalité du terrain dans la famille de sylvain.

Fermer l'armoire a été la première étape difficile parce que la notion de "liberté" toute relative prenait un sens dans la famille de sylvain. "A la maison on peut se servir seul si on fait parti de la famille". Oui encore faut t-il avoir la notion de "se servir" de la "quantité" et du temps !

Sylvain à cette époque là ne les avaient pas. Alors comment lui apprendre tout ça.???

L'armoire doit devenir utile et avoir une fonction précise pour la personne avec un autisme. Sinon ce n'est q'un réservoir d'objet qui comme dans la pensée magique des jeunes enfants pourraient se traduire par:

Je jette ce qui il y a dans l'armoire par la fenêtre et après tout est à nouveau dedans alors je jette tout ce qu'il y a dans l'armoire et à nouveau tout revient dedans alors je jette..

Vider l'armoire de tout ce quelle contient pour ne laisser dans un premier temps que de quoi s'habiller pour le matin suivant.

Au matin (le weekend), ouvrir l'armoire et laisser l'enfant ouvrir la porte et découvrir ce qu'elle contient. Un slip, une paire de chaussettes, un maillot, un pantalon, un  pull (aux premières séances d'apprentissage un seul vêtement sera privilégié, puis deux...). Travailler l'apprentissage de l'habillage en même temps (au départ un slip ça se met comme ça...). L'armoire contient seulement de quoi s'habiller. Il est interdit de lancer les vêtements (toujours le même visuel sens interdit que l'on peut aussi retrouver dans l'environnement réel de la ville).

L'armoire doit donc devenir un objet qui à un sens concret. L'armoire ça sert à s'habiller mais pour s'habiller il faut laisser les vêtements dans l'armoire... Une fois que cette notion sera bien ancrée, l'enfant a pu aider à remplir l'armoire par catégorie de vêtements (couleur, puis utilité...). Puis les apprentissages peuvent se complexifier (apprendre a mettre le linge sale dans la machine à laver, apprendre à démarrer la machine en mettant en place "des protocoles visuels"). 

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Cas N°4: Comment apprendre à notre enfant le temps? (6 mois d'apprentissage soutenu)

La première question que je me pose c'est :Apprendre le temps oui!, mais pourquoi faire! si c'est pour lire l'heure pour faire comme tout le monde et avoir sa montre autour du poignée! cela me semble un peu inutile et difficile.

Donc le premier travail des parents eu été de se poser la question du pourquoi apprendre à faire ça plus que quelque chose d'autre.

"Nous aimerions que notre enfant puisse se réveiller tout seul le matin pour prendre son petit déjeuner parce que ça nous aiderait beaucoup dans l'organisation de notre famille" (4 autres enfants). 

Evidemment, c'est très légitime.

Donc la difficulté outre l'autisme avec une déficience moyenne de Simon (10 ans, accueilli dans un IME depuis l’age de 7 ans), est de lui faire comprendre (apprendre), quand se lever (sans connaitre l'heure), et comment se servir seul son petit déjeuner. Sachant que trois de ses autres frères et sœurs se lèvent en décalé et déjeunent chacun à des moments différents dans la matinée. Les parents qui travaillent "en trois huit " sont aussi en décalage horaire, la plupart du temps.

Simon n'a jamais eu l’expérience d'utiliser un réveil pour se lever le matin, il faudra faire attention à ne pas l'utiliser comme ça du jour au lendemain sans préparation (ce qui pourrait lui provoquer une bonne frayeur les premières fois et l'amener à penser que cet objet à un sens/fonction négatif)

Nous avons donc dans un premier temps mis en place une activité "réveil", après avoir pris soin d’accoutumer Simon à ce nouvel objet.

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"J'écoute mon réveil à piles dans la journée" (une semaine).

Suivit de l'activité

"Ca sonne, je me lève et sort de la chambre pour faire autre chose"  (toujours dans la journée et pendant une semaine)".

Puis

 "Ca sonne, je vais dîner" (un semaine) les parents viennent chercher Simon..." ça sonne, ça sonne! vient manger Simon

puis,

"Ca sonne le matin je me lève" (un des parents est présent au réveille la première semaine pour encourager et motiver l'enfants)" ça sonne, ça sonne! Simon debout, Simon debout (aidé d'un pictogramme "réveil" par exemple).

Le parent donne à Simon un deuxième pictogramme ou une photo noire et blanc très simple représentant par exemple pour commencer un bol de la maison et communique avec lui. Ça sonne, debout, Simon, ça sonne debout , tu vas manger, en lui montrant la photo "bol" (une semaine).

Pendant que Simon continue à apprendre et faire les expériences de "se lever seul" pour se diriger vers la cuisine et préparer son petit déjeuné un deuxième apprentissage a été mis en route.

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"Apprendre les objets qui constituent le petit déjeuner " Simon avait déjà installé ses petites habitudes du matin. Le matin c'est lait au chocolat et trois tartines de pain beurré. Simon a du mal à manger des tartines avec beaucoup de beurre dessus. La sensation du "mou/froid" le gène. Le lait doit être tiède sans plus car ses parents auront remarqué que trop chaud le lait dégage une odeur qui est désagréable pour leur fils (c'est comme ça!).

Un travail d'acceptation des parents envers les capacités de leur enfant à pouvoir faire seul des choses (les parents, lâchés vos enfants et laissez les faire!! :)) n'oublions pas que les personnes avec un autisme adore être dans l'action, c'est pour eux une musique rythmée et rassurante.

Simon connaissait déjà le bol; les trois objets " tartines beurrées", et le chocolat en poudre (trois cuillères à café de chocolat)

Il faut juste mettre un peu d'ordre dans tout ça"(voir chapitre "Un planning")

Faire un planning d'images simples découpant l'action de préparer son petit déjeuné et "le prendre"  en actions qui se succèdent:

Dans quel sens faire son planning de haut en bas ou de gauche à droite. J'ai pu remarquer que pour les plannings structurant plusieurs moments ou activités différentes dans la journée, le planning vertical était généralement mieux assimilé par les personnes avec un autisme. En revanche lorsqu'il s'agit de détailler une activité de la journée, le planning horizontal était préférable (simplement parce que chacun de nous sans ne plus y faire attention utilisons ses deux méthodes. Sur le frigo on indiquera les courses à faire de haut en bas. Pour décorer la séance du bain, des petits dessins autocollants de gauche à droite etc...

Le planning du petit déjeuné de Simon:(version mobile voir le planning plus bas)

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Cas N°5: La notion extrêmement importante du" APRES"

Si il y a une notion importante pour toutes les personnes avec un autisme, c'est bien celle de savoir ce qu'il va se passer APRES une activité. Mais en réfléchissant un peu, nous nous rendrons compte que pour nous les personnes rigido-typiques, c'est aussi le cas.

Le matin le réveil sonne APRES nous nous lavons APRES nous déjeunons (et certain ne supporterais pas de faire l’inverse!). APRES nous sortons la voiture pour faire préchauffer le moteur huit minutes pour APRES avoir le temps de lire le journal. APRES nous partons travailler, nous savons que ça va durer sept heures et APRES nous ferons des courses et APRES nous rentrerons.....

Nous sommes donc tous construit de la même manière et nous avons tous besoin de savoir où nous devons avancer notre deuxième jambe et où poser notre deuxième pied!

Alors mettons nous une minutes dans le cerveau d'une personne avec un autisme :

Rien n'est balisé pour vous et vous ne savez pas ce que vous aller faire aujourd'hui!

Tient ce matin on vous met un puzzle sous le nez, bon encore! mais vous décidez de le faire et ça devient vite une nécessité de le finir, vous y mettez beaucoup d’énergie. Soudain une personne débarque dans la pièce et lance "vous arrêtez on y va", aller debout, on y va!? Bon vous ça ne vous concerne pas puisque vous devez finir le puzzle qu'on vous a mis sous le nez. Arrêter maintenant ce serait comme être obligé de stopper un film juste avant la fin! Et puis vous ça ne vous concerne pas puisque personne ne s'est adressé à vous personnellement et évidemment vous n'avez pas les capacités "de réflexion et de projection pour vous dire que ce puzzle n'était en faite qu'une activité "bouche trou d'emploie du temps".

On vous prend le puzzle et on vous demande de tout ranger très vite parce que l'on est en retard pour l'autre activité!

En retard? Une autre activité? A ce moment là, une personne avec un autisme a de grande chance de faire une crise et avoir des comportements inadaptés. Et l'éducateur de bonne foi ne comprend pas ce qu'il a bien pu faire ou dire pour déclencher de tels comportements.

Ce n'est pas un cliché de parler de cette manière, car encore beaucoup d'établissement médico-sociaux n ont pas ou très peu formé leurs professionnels aux particularités des personnes avec un autisme.

Reprenons cette activité pour qu'elle devienne une activité compréhensible pour la personne qui doit faire un puzzle le temps que l'équipe fasse le point et ces transitions du matin..

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Occuper une personne autiste le temps des transitions (20 mins maxi):

Si l'équipe a décidée de faire faire quelque chose le matin pendant les transitions à cette personne autiste que nous appellerons Camille, c'est parce qu'il avait des comportements inadaptés comme par exemple manger tout ce qui était à sa porté. Mais la manière dont l'activité s'organisait créait encore plus de comportement inadaptés de la part de Camille à tel point que le médecin avait bien faillit lui prescrire un peu de médicament pour la calmer!

Pour éviter ses désagréments, il faut évidemment trouver une occupation à Camille puisque l'on sait aujourd'hui q'un enfant avec un autisme ne sait généralement pas trouver par lui même une occupation constructive. Il aura donc tendance à retrouver ses stéréotypies qu'il a l'habitude de faire comme regarder une roue de jouet, balancer une ficelle devant ses yeux... Alors qu'il est tout a fait possible d'occuper un enfant autiste, faut-il respecter quelque points pour bien structurer cette activité d'occupation.

Comme nous l'avons déjà vu plus haut, il faut déterminer le temps que durera l'activité et pour cela il faudra mettre une sonnerie en place qui marquera la fin de la  l'activité ( un réveil , une montre qui sonne, autre).Puis il faudra prendre soin d'installer l'enfant à une place confortable pour lui, c'est à dire:

Pas être placé le dos a une porte qui pourrait être ouverte à tout moment et surprendre l'enfant.

Veillez à ce que la luminosité de la pièce ne soit pas trop intense.

Fermer les placards et ranger le surplus de jeux inutiles.

Veillez à ce que l'endroit reste calme sans trop de sollicitations sonores.

Mettre des repères simples et clairs sur la table pour bien délimiter son espace de travail et ce peu import "le degré" de l'autisme.

Occuper l'enfant en lui faisant faire quelque chose de simple, concret et visuel exemple: Le jeu du puissance quatre.

L'enfant prend les jetons, les introduits dans les colonnes (il voit ce qu'il se passe et il est acteur). Evidemment un enfant autiste n'étant pas un robot sans aucune sollicitation il finira par se lasser de ce jeux au bout de quelque temps, il faudra changer d'occupation régulièrement tout les trois ou quatre séances pour éviter de retrouver l'enfant en train de faire une bêtise sans prévenir ses encadrants ou ses parents... C'est pour cela qu'un enfant avec un autisme ne pourra pas rester seul très longtemps (10--30 mins maxi). Il faudra penser à l'Apres en mettant en place un planning adapté à la compréhension de la personne avec un autisme.

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Cas N°6: Mais que regarde mon enfant? (Pendant les trajet en voiture, devant la TV...)

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Tout ceux qui prennent en charge des personnes avec un autisme auront remarqué qu'il est difficile de savoir vers quoi leur regard se pose. C'est une des particularités qui se généralise souvent. Evidemment ce n'est pas en demandant à une personne de vous regardez dans les yeux, lorsque vous lui parlez qui va l'inciter à vous regardez dans le blanc des yeux.Tout simplement parce qu'un autiste ne détecte rien dans les yeux des autres. Alors que pour les personnes typiques les yeux sont le miroir de l'âme, dans les yeux des autres nous y voyons de la force, de la sincérité, de la compassion... Ils sont surtout le reflet de nos propres interprétations reliées aux expériences de communications et d'échanges que nous expérimentons depuis la toute petite enfance. Une personne autiste du fait de ses troubles des interactions sociales, de la communication, et des codes sociaux n'a pas cette capacité d'auto-apprentissage, il faut lui apprendre et ça prend beaucoup de temps.

Les personnes autistes ayant une déficience intellectuelle sont encore plus touchées par cette particularité. La vue un des cinq sens est traitée dans une partie de cerveau spécifique mais ce n'est pas celle-ci qui est touchée en tant que telle. Nous pourrions plutôt nous imaginer le réseau des neurones qui transportent les informations à traiter par le cerveau comme défectueux. Si nous comparions ces neurones à une route elle serait soit barrée, embouteillée, ou en réparation. En tout cas les neurones (les informations), n'arrivent pas d'une façon ordinaire, habituelle. Ils sont soient ralentis, prennent des chemin escarpés ou peuvent parfois même se perdent.

Nous savons aujourd'hui que les personnes autistes ne regardent pas les choses de la même manière que les personnes qui n'ont pas ce handicap. Leur regard se pose sur des détails qui n'ont pas de sens pour nous.

Très souvent vous remarquerez qu'un enfant avec un autisme semble plonger sont regard dans des objets, dans les livres. Et la réflexion de l'entourage est souvent la même, "on n'a l'impression qu'il rentre dedans, dans le livre". D'une certaine manière ce n'est pas faux.

Les personnes avec un autisme ont de grandes difficultés à voir les choses dans leur ensemble. Par exemple, lorsque Michel, enfant autiste de 9 ans sans langage verbal rentre dans la pièce d’accueil, il balaie systématiquement des yeux celle-ci pour en faire une image mentale. L'image s'enregistre avec tous les détails, le moindre détails. Ce qui explique que cet enfant puisse ressentir un malaise lorsque deux heures plus tard en revenant dans cette même pièce , il ne la reconnaisse pas si, un fauteuil a été enlevé par exemple. Le cerveau à enregistré chaque éléments de la pièce comme un inventaire, une liste, mais ce que représente cette pièce dans son ensemble, n'est pas forcement compris pour la personne autiste. Ce n'est pas une salle d’accueil agréable en tant que telle mais plutôt une succession d'objets auxquelles il se familiarise, s'habitue et fabrique des repères.

Lorsque la famille de Michel s'inquiéta de la vision de leur enfant, c'était essentiellement parce qu'elle imaginait que Michel ne voyait pas bien au sens clinique du terme. Qu'il voyait peut être flou ou peut être avait-il une myopie?

Nous avons fait une petite expérience: Sur une vitre que Michel explore du regard régulièrement nous avons peint des petites ronds rouges un peu partout au hasard. Aussitôt Michel les a vu et a voulu les enlever. Nous les avons essuyé. Puis nous avons renouvelé l’expérience en peignant cette fois ci un tableau plus complexe de 1 m sur 1 m qui représentait des enfants en train de courir dans un champs. Michel est entré dans la pièce? s'est approché de la fenêtre et a regardé un coin du tableau, un détail, un carré d'herbe. Nous pourrions en conclure qu'au delà d'une certaine dimension le champs visuel de la personne ne perçoit plus la globalité des formes.Son cerveau semble voir par pixels , par morceaux, par détails. 

Les personnes autistes voient donc en détail ce qui est sans doute plus facile à traiter par le cerveau. Il faut donc aider les personnes autistes à recentrer le regard, leur attention et il faut les guider. C'est un apprentissage!

Il serait donc préférable de commencer par proposer des objets de tailles réduites (images, livres, des pictogrammes simple sans trop de contrastes, de couleurs et de plans et d'arrières plants très difficilement "déchiffrables". Pareillement pour les jouets, plus il y a de pièce sur le jouet plus, l’enfant aura la possibilité de "s'attarder"sur un des détails car la formes globale est trop complexe.

En voiture l'enfant avec un autisme est très fort pour se repérer pendant un trajet habituel. Il se repère aux différents signalétiques publicitaires, aux panneaux du code de la route, aux feux rouges ou encore au ronds points. Lorsque le trajet est nouveau vous verrez souvent l'enfant focaliser sont regard, son attention sur une partie de fenêtre, une chaussure du voisin....

Mais comme tous les enfants pour le faire sortir de "ses  stéréotypies d'ennuis" une chanson et une ambiance joyeuse et souriante l’entraînera dans une partie de franche rigolade.

 

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Cas N°7: Est ce qu'un enfant autiste fait ce qu'il veut?

En d'autre termes est ce que mon enfant autiste décide de ce qu'il fait pour nous agacer? 

Parfois nous avons l'impression qu'il nous provoque, parce qu'il a un petit sourire de satisfaction lorsqu'il a fait une bêtise, comme manger tous les fruits dans la cuisine.

La personne autiste ne fait pas ce qu'elle veut mais elle fait seulement ce qu'elle sait faire!

Attention de ne pas calquer nos propres sensations et émotions de "personnes ordinaire sur" les gestes et comportements des personne avec un autisme. Pour nous c'est une bêtise pour lui: il y a à mangé alors il mange.

Les autistes n'ont pas de second degrés et un accès extrêmement limité aux codes sociaux.

Donc ils n'ont pas cette capacité de manipulation. 

Innocence et naïveté  sont deux mots qui décrivent bien l'état émotionnel des personne autistes.

Pas de calcul stratégique non plus, mais la faculté à saisir une opportunité lorsqu'elle se présente!!

Exemples:

La nourriture est souvent un élément problématique  pour les familles d'enfants et de personnes autistes.

Les personnes autistes ont peu ou pas la notion de satiété, et de quantité. Si manger c'est agréable alors pourquoi ne pas le faire tout le temps, dès que l'on peut, à chaque occasion qui se présente ? La recherche de la sensation de plaisir est universelle.

Alors comment limiter, et faire comprendre à une personne autiste, ce qu'il peut manger, où et quand ?

Dans un premier temps vous pourriez fermer les portes qui donnent accès à de la nourriture. Puis vous pourriez mettre en place

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un apprentissage simple et structuré. Par exemple les feux rouge et vert"( vert , je passe , Rouge j'attend!), pourraient très bien suffire à indiquer à la personne si oui ou non, elle peut rentrer dans la cuisine pour manger. La répétition de l’action et la clef de la réussite de cet apprentissage. Non seulement il faut lui donner ou pas l'autorisation de rentrer, mais si il rentre il faut avoir prit le temps de disposer sur la table ce que vous voulez qu'il mange, ce qu'il préfère habituellement. L'apprentissage doit rester, simple, visuel et concret. Disposer la nourriture dans une assiette ou sur un support limitant l'espace comme un set de table (si vous cherchez en sa présence dans les placards ce que vous pourriez lui mettre dans l'assiette, il risque d'avoir eu le temps de voir un bonbon, un autre gâteau, quelque chose qui lui fera plus envie et la frustration de ne pas l'avoir pourrait déclencher un comportement à problème, une crise... tout est une question de détail chez les enfants autistes.

Mettez le feu rouge , lorsque la personne veut rentrer "dites:"  non! tu ne rentre pas", en prenant dans la main le feu rouge. (Prenant une voix grave, profonde,  en lui faisant non du doigt devant les yeux et en lui montrant le feu (il sent qu'il se passe quelque chose!).

Il faut être persuasif et sur de soi mais pas en colère (il faut faire du théâtre, mais il faut bien jouer!). Les premières fois la personnes autiste va chercher à comprendre ce que vous essayez de lui apprendre. Il pourra tenter de rentrer à plusieurs reprises devant vous, non pas par provocation mais tout simplement parce qu'il est en phase de compréhension et d'apprentissage. Il faudra recommencer encore et encore. Maintenant vous acceptez qu'il rentre dans la cuisine parce que vous avez remplacé  le feu rouge par le vert, il peut rentré​

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Cas 1
cas 3
cas 2
cas 4
cas 5
cas 6

Des photos du bol et des ingrédients ont été prises pour calquer à la réalité le plus possible.

Dans un premier temps, le bol était déjà rempli de lait chaud et Simon devait lui faire son travail de prendre deux cuillerées de chocolat en poudre. Trois tartines beurrées était disposées sur la table. Devant lui cette "bande plannig". L'apprentissage de ce premier planning aura duré deux mois pour une activité qui a été faite très régulièrement de la même manière par tout ceux qui sont intervenu auprès de Simon.

Donc après deux mois nous avons rajouté quelques éléments pour rendre Simon acteur de son Petit déjeuné. Un trait sur le bol pour aider Simon à apprendre la quantité de lait qu"il pouvait mettre dans le bol. Le signe "plus" a été mis en place pour symbolisé la notion de " encore", "tu ajoutes encore ça". Cette activité aura été faite pendant deux mois. Simon ritualisé, a compris très vite ces différents plannings.

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Pour cette troisième partie le planning a continué à se complexifier et a se détailler. Simon a appris à mettre son bol dans le micro-onde et a tourner le bouton jusqu’à une minute où une photo de fusée a été mise parce que Simon adore les fusées.

Petit à petit Simon a pu prendre son petit déjeuner seul et un an après. Il fut totalement autonome autour de cette "activité petit déjeuné" .

A partir de la les parents ont pu faire apprendre presque tout à leur enfant....

ancre7

Tu ne rentres pas!

Tu rentres!

BRAVO!

Félicitation!

feux rouge.gif
rond rouge.jpg
rond vert.jpg

La personne, l'enfant autiste mange son gâteau, lorsqu'il a terminé, c'est fini, on enlève l'assiette, c'est terminé!

Dans les premières séances structurées , il faudra guidé votre enfant, l'aider à sortir de la cuisine .

Vous replacerez le feu rouge, vous lui montrerez et ....Tu ne rentres pas............Vous devrez vous armez de courage et de patience et recommencer jusqu'à ce que l'information soit assimilée!! Ces apprentissages structurés sont généralisables à l'infini pour n'importe qu'elle autre situation, à des degrés différents,  il faut  permettre à la personne autiste de faire de nouvelles expériences.

Le sigle interdit ne devrait être utilisé que lorsque l'interdit est vraiment immuable.( taper, voler,,..)

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