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SIMPLE, CONCRET  ET VISUEL 

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CALME, PATIENCE, ET BIENVEILLANCE!

               Les troubles alimentaires( voir chap. adapter l'environnement)

                                                                                 (les habitudes d'alimentation)

 

Papa, pourquoi mon frère ne mange pas avec nous le soir?

L'alimentation est un sujet à part entière dans le domaine de l'Autisme.

Les repas sont un moment pour se retrouver autour de la table et passer un agréable dimanche! Mais ce n'est pas toujours le cas et parfois les repas avec des personnes avec un autisme ne se déroulent pas dans le calme n'y très sereinement.

Exemples concrets de troubles alimentaires et les questionnements:

Olivier ne mange  que des frites, du riz ou des pâtes (Depuis quand a t-il ces habitudes alimentaires?A t-il déjà mangé autre chose et quand? Cet enfant a t-il eu l'habitude de pouvoir imiter d'autres enfants, à t-il déjà été socialisé (cantine, école, est ce qu'il y a eu des ruptures de parcours)

Parfois les personnes autistes ne mangent qu'un seul aliment. Celui-ci semble être rassurant mais pourquoi?Apprendre des choses nouvelles c'est un peu difficile pour tout le monde. En général les personnes autistes aiment des plats simples. Rillettes, jambon, viande pâtes, riz, frites. Le simple fait de bien séparer les aliments suffit  généralement à permettre une diversification de la nourriture. Dans les cas les plus sévères, il conviendrait de placer un aliment par assiette (la vue de deux aliments peut dégoûter la personne). Dans des petites assiettes à dessert, on placera les pâtes, dans une autres la viande ou le fromage râpé. La personne apprendra à visualiser et intellectualiser les différents aliments. Puis petit à petit, elle finira par choisir ce qu'elle veut mettre dans la même assiette.....

Pascal avant de  manger place l'aliment à l'entrée de sa bouche, le pose sur les bords des lèvres puis semble attendre 1 ou 2 minutes avant de l'avaler (S'est-il déjà brûlé fortement au point d'être devenu très méfiant? Fait-il ça pour ressentir plus intensément la texture de l'aliment.

Peut être lui faut-il ce temps de "latence alimentaire" pour que les informations sensorielles soit traitées par le cerveau? Connaitre le niveau des temps de latence des personne autistes est primordiale pour installer des apprentissages "efficaces". Les temps de latence sont liées au cinq sens. Le cerveau met du temps à traiter les informations sensorielles. Il faut savoir attendre la réponse qui peut se traduire par un petit geste, un mouvement presque infime (des yeux), une vocalisation... Mais ce sera là, la façon de nous montrer qu'ils ont compris la consigne et que l'on peut avancer!

Avec Julie on ne sait jamais ce qu'elle va accepter de manger. Un jour, elle peut manger un morceau de pomme de terre et le lendemain le recracher dans l'assiette (Quelle représentation a t-elle des aliments?Ne faudrait-il  pas veuillez à lui donner dans les premier temps des apprentissages, une sorte d'aliment toujours dans les mêmes circonstances pour pouvoir évaluer d'où vient ces troubles alimentaires. (S'agit-il d'un manque d’expérience et d'apprentissage alimentaires? Est ce d'ordre neurologique? Est ce un effet secondaire d'une médication? L'environnement est-il suffisamment calme et serein pour qu'elle puisse se concentrer sur le contenu de son assiette et de son repas?).

Pour les personnes autiste sévères et/ou déficientes intellectuelles, les efforts a fournir pour réussir a se concentrer sur un domaine aussi varié en stimulations sensorielles que le moment du repas sont gigantesques et source d'une grande fatigue. Il faut réduire au maximum les bruits, les mouvements. Parler doucement et avec bienveillance, calmement sans exercer une pression sur la personne (c'est avec le temps qu'elle apprendra). Il faut  goûter la nourriture pour autoriser la personne à manger et montrer ainsi, que ce qu'il y a dans la cuillère est très bon. Féliciter, applaudir et faire du moment "repas" un plaisir, un moment de bien-être, un renforçateur en soi!

Benoit ne  boit jamais d'eau au repas (l'eau a t-elle un gout particulier? Est ce trop liquide, trop chaud, trop froid pour lui, trop fade? Que boit -il habituellement (sucré?). Est ce que le matériau "verre" lui procure des sensations étranges sur la peau des lèvres? Lorsqu'il tente de boire a t-il l'air dégouté?)

Quelques fois pour des enfants autistes, manger quelque chose de dur puis boire un liquide est difficile ( trop de différence de texture) et boire avant ou après d'avoir mangé passe mieux!

Patricia fait toujours des colères pendant le repas, elle se lève et veut prendre de la nourriture sur les autres tables. Parfois elle a même "des gestes agressifs". A t-elle une place bien définie à table, son environnement est-il balisé (set de table?). A t-elle appris le début et la fin d'un repas.Est t-elle en capacité (a t-elle appris), de comprendre que si le plat est toujours sur la table, tout n'est pas pour elle?

La difficulté à ressentir de l'empathie pour les autres, rend compliqué aussi l'apprentissage des codes sociaux. La notion du partage, du chacun son tour, du"bien faire"ou du "mal faire"sont complètement abstraites , inaccessibles sans un apprentissage par l’expérience pour les personnes autistes et/ou déficientes intellectuelles (jeux de rôle,expériences concrètes sur le terrain). 

Johnny lui veut toujours pouvoir observer tout le monde sinon il refuse de manger (Ne faudrait-il pas le placer dos au mur pour qu'il se sente plus en sécurité?)

Notre monde bouge trop vite et dans tous les "sens"pour les personnes autistes et/ou déficientes intellectuelles. Leur besoin de se sécuriser est grand, et prégnant. Avoir quelqu'un juste derrière soi est source d'agacement, de sensation d'étouffement. Avoir une ouverture derrière eux (porte), est source de questionnement sans fin ( qui pourrait arrivé? va t-il me toucher? et si c'était un inconnu! ect....)

Nathalie ne sait pas manger, elle "gobe tout" très vite, elle ne mâche pas (Une assiette à compartiments et une nourriture déjà coupée pourrait être une solution pour limiter les fausse routes). A t'elle appris "le rythme de la fourchette qui va à la bouche" (outils sonores qui bip tous les 10/20 secondes pourrait être une solution. L'endroit est-il source d'inquiétudes (trop de bruit, de déplacement, au point de vouloir partir le plus vite possible?). 

Les personnes autistes anticipent souvent les événements surtout s'ils sont désagréables et source de trouble du comportement à répétition. Au repas, il n'est pas rare de constater qu'un enfant autiste va avoir des comportements inadaptés pour essayer "d'être sorti" de la pièce avant que ce qu'il redoute arrive (exemple: A chaque fin de repas, tout le monde se lève pour débarrasser, des verres se cassent, les encadrant se fâchent et l'ambiance est très stressante).

Patrick lui , dès qu'il a finit le dessert, il veut sortir de table et ne supporte pas d'attendre (à t-il apprit  à attendre? peut être avec des pictogramme ou l'objet chaise spécialement dédiée "à attendre"  ou encore une aide sonore pour déterminer le moment "de fin de repas". Peut être faut t-il lui donner le dessert en décalage avec les autres? La vitesse de la distribution des plats est t-elle adaptée aux personnes autistes ou déficientes intellectuelles?....). 

Une personne autiste apprécient en général des repères claires sans ambiguïtés, concrets et immédiats. Je m'assoie à table pour manger. J'ai fini de manger, je n'ai plus rien à faire, je pars. C'est simple! Un time-timer est idéal pour repousser le temps du repas. Exemple: Tu ne pars pars lorsque l'on débarrasse, tu partiras lorsque ça sonnera! Cela permet de dévier sa pensée visuelle vers une pensée sonore et de repousser la frustration lié à l'attente.

Des exemples comme ceux-là chaque parents et professionnels pourraient en raconter des dizaines. Pour éviter ces comportements étranges, et inhabituels, l'apprentissage et les expériences adaptées et répétées fonctionnent bien.

Les personnes autistes ont la plupart du temps des hyper-sensibilités exacerbées. L'alimentation fait appel à tous les sens, d'où la naissance parfois de troubles alimentaires et des troubles du comportement que l'on observe au moment des repas aux domiciles mais surtout dans les réfectoires des IME et les cantines Scolaires.

Les textures des aliments:

Des catégories

Les aliments plutôt lisses: (les pêches, les courgettes, les pommes de terres en dès dans les salades, un dès de fromage, un bout de navet...)

Les aliments à la texture plutôt molle (les pâtes, le pain, le fromage, les légumes cuits, les viandes, poissons, gâteaux, du pâté, banane...)

Les aliments à texture dure (crudités, biscottes, bonbons durs, crudités, pommes non coupées...)

Des aliments "liquides sans bulles!"(huîtres, yaourt, boisson au lait, eau, potage...)

Les bulles: Les boissons à bulles très sucrées sont généralement très appréciées par les personnes avec autisme mais ce ne sont pas les seuls!

Les sauce: Mayonnaise, ketchup,vinaigrette...

Il est très important de communiquer sur ce que l'enfant va manger en montrant l'exemple. Je goûte ce qu'il a dans son assiette et je lui dit ce que c'est et que c'est vraiment très bon. Je prend une posture bienveillante et patiente.

Les couleurs, les bruits générés par les aliments eux même dans la bouche, les odeurs,tous ces détails complexifies l’accès à l'alimentation pour les personnes autistes.

Les habitudes alimentaires sont intimement liées  à la vie de la familles toute entière. Elles sont prises très tôt dans l'enfance. Dans la sphère familiale, les problèmes de comportements sont dans un premier temps souvent réduits, "gérables" voir inexistants.

Mais dès que l’enfant intègre une école ou un établissement spécialisé les frustrations apparaissent.

L'éducation du goût aux différentes textures et aliments passera par un apprentissage très régulier adapté et une diversité d’expériences culinaires, d'un aliment simple jusqu'au même aliment cuisiné de façon plus complexe. L’œuf  par exemple peut devenir un très bon médiateur d'apprentissage, du gout, des textures différentes, des recettes (un atelier cuisine, oui! mais pas seulement pour faire un gâteau pour le goûter). 

Dans les cantines, les restaurants, toutes les particularités sensorielles sont sollicitées en même temps (il faut que l'enfant avec un autisme gère le bruit des sons, des voix, les mouvement, les odeurs et le gout des aliments. Pour un enfant avec un autisme, rester attentionné au dessus de son assiette et se concentrer à la seule nourriture relève de l'exploit tant les sens sont hyper-sollicités.

L'aménagement de l'environnement devient un véritablement soulagement, un confort retrouvé pour les personnes avec autisme.

Il faut prendre en compte dans les détails les particularités de la personnes avec un autisme et cela passe forcément par ses particularités physiques et physiologiques: exemples:

La personne est-elle assez grande pour avoir une bonne vue de son assiette. Sa vue lui permet -t-elle de visionner correctement le contenu de son assiette? faut-il surélever l'assiette?

La personne peut t-elle différencier les différents goûts des aliments seul ou faut t-il lui apporter une aide technique simple comme une assiette à compartiment?

Un apprentissage structuré alimentaire mais en connaissance de cause:

La personne autiste a t-elle déjà eu l'occasion de goûter ces aliments et 

Qu'elles sont ses habitudes alimentaires?(dans quels endroits, depuis la petite enfance...)

Qu'elles sont ses hypos? et hypersensibilités?( améliorer l'environnement, trouver des solutions)

Quel travail à déjà été mis en place.?....

 1/Chaque aliments à sa place,

l'enfant fait ses expériences

alimentaires et apprend les gouts, les textures, et les aspects différents de chaque aliments!

3/ Quelques semaines âpres,  on associe un troisième aliment .

      OU

2 /Apres quelques semaines , une première association de deux aliments. Eviter de les mélanger pour qu'ils puissent être visibles facilement!

4/ Les aliments sont associés ou mélangés.

A de nombreuses reprises, j'ai pu constater que des troubles alimentaires étaient apparus chez des personnes autistes lors de rupture dans la petite enfance (3/5 ans). Un déménagement, une séparation, un changement d'IME ou de structure spécialisée, la reprise de travail de la maman parce que l'enfant est devenu grand...

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