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carte autisme1 - Copie.jpg

SIMPLE, CONCRET  ET VISUEL 

CALME, PATIENCE, BIENVEILLANCE!

  Vous regardez cette image ci dessous?

           Les particularités sensorielles.

Les troubles sensoriels peuvent toucher toute la sphère des cinq sens (le toucher, l'odorat, la vue, le goût, l’ouïe).

Plusieurs sens peuvent être amplifiés ou diminués en même temps, ou pas, d'une façon dysharmonique et singulière. Chaque personne avec un autisme a "une carte sensorielle " unique qui lui appartient (un peu comme une empreinte digitale). Il faut donc être sans cesse dans l'observation, l'attention soutenue, que ce soit dans les établissements spécialisés comme aux domiciles familiaux (* voir chapitre communication).

Les parents en savent beaucoup sur les particularités de leurs enfants autistes, il n'est pas envisageable de ne pas travailler et échanger avec eux très régulièrement et dans le détail. N'oublions pas que les parents nous confis leurs enfants avec confiance. Nous avons donc une très grande responsabilité envers eux. Entre nos mains un pan de l'avenir de la personne autiste, son avenir et l'évolutions de ses capacités...

La vue: 

Si nous parlons de la vue ordinaire et de la notation pratiquée par les ophtalmologues, des bons yeux sont notés 10/10.

Une personne avec un autisme peut évidemment avoir des soucis de vue comme tout à chacun, mais en général, il s'agit plutôt d'une altération du traitement  des images du fait de l’altération des informations par le cerveau. Ce qui se manifeste par "des troubles des fonctions visuelles" que l'on peut observer.

Vous verrez souvent un enfant regarder des objets de très près (une roue d'un camion jouet) ou un livre le nez collé à une page.

L'enfant pourrait avoir le regard fixé sur une image ou encore rester debout le regard fixé sur un écran de télévision.

Un regard "déposé comme au hasard" lorsque vous lui demandé de vous regarder "droit dans les yeux" parce que vous pensez que c'est la politesse!

Le cerveau reçoit les informations visuelles d'une manière aléatoire. Les informations engendrent un trop grand ou trop petit nombre de connections neuronales sans aucun filtre ce qui ne permet pas au cerveau de traiter l'information "d'une façon habituellement observée " (L’altération du traitement des informations s'observe de la même manière pour les autres sens).

C'est une caractéristique autistique de voir dans le détail, d'ailleurs tout est détail dans la personnalité des personnes autistes.

Vous pourrez observer des enfants "balayer des yeux" les endroits où ils se trouvent. Comme si il se créaient mentalement une photographie, un enregistrement, ligne par ligne de leur environnement. Une fois son image fabriquée, il s'attendra à ce que la "photo" ne change plus. Rajoutez un élément de plus dans une pièce et certaines personnes avec un autisme commenceront à ressentir des troubles, un mal-être qui pourrait entraîner "des comportements à problèmes". Certains enfants ressentent le besoin de redessiner "une photo mentale" dès le moindre changement (mobilier, humain, environnemental). Nous pouvons imaginer facilement que dans ces cas-là, l'enfant ne soit pas très disponible. Les autistes on très souvent un grand intérêt pour les objets qui brillent, qui reflètent la lumière. Des chaussures trop bien lustrées, un œil, une arête de phare de voiture, un reflet sur une paire de lunettes, et l'enfant avec un autisme sera comme hypnotisé, comme fixé sur "la lumière".

L'Odorat:

Hum! Sentir une bonne odeur de viande grillée au feu de bois dans la cheminée.

Certain enfants peuvent se rapprocher d'une autre personne pour la renifler et ainsi connaitre sa signature olfactive grâce à son parfum. Des odeurs peuvent fortement incommoder certaine personne avec un autisme au point de leur donner envie de quitter les lieux. Des odeurs clairement nauséabondes pour nous, rigido-typique, ne leur procurera aucune gêne. Les odeurs, les phéromones sont des marqueurs de mémoire très puissant et comme tout à chacun une bonne odeur de gâteau au chocolat peut faire resurgir des souvenirs, des comportements, qu'ils soient bon ou mauvais.

L'exemple le plus connu est la madeleine de Proust.

Par exemple un enfant avec un autisme a pris l'habitude de manger et de boire surtout du sirop de fraise, des gâteaux à la fraise, de la confiture de fraise. Mais il a généralisé l'odeur de la fraise à quelque chose de très agréable et comestible. Avec beaucoup d’appétit, il avalera de la même façon, du dentifrice à la fraise, un médicament goût fraise ou encore de la pâte à modelé arôme fraise (là c'est l'odeur qu'il aime, mais ça pourrait être la couleur, le gout, une texture)! Evidemment cet enfant peut se mettre en danger (un apprentissage sera nécessaire pour le déshabituer de cette expérience). L'odorat et le goût sont intimement liés.

La personne autiste fait ce qu'il a appris sans concevoir une seconde si ce qu'il fait est bien ou pas. Il fait simplement ce qu'il sait faire...

Le goût:

L'alimentation est une notion très importante dans le domaine de l'Autisme (voir chapitre Alimentation)

L’Ouïe:

Entendre, traiter l'information sonore, ce n'est pas toujours si simple:*

Du fait des altérations du fonctionnement du cerveau, la personne avec un autisme aura souvent des difficultés à traiter "de façon ordinaire" le volume sonore d'une voix, l'intensité de son timbre. L'incapacité de filtrer les sons "non prioritaires" à la compréhension de son environnement peut engendrer des troubles du comportement chez les personnes autistes. Alors tous les sons de tous les éléments d'une pièce pourraient parfois être interprétés par le cerveau comme étant de la même intensité et ne seront pas filtrés par priorités (la montre, les voix, la radio, le téléphone qui sonne, le bruit ambiant des enfants qui jouent, la cloche qui sonne dehors), imaginez le vacarme assourdissant.

Il n'est pas rare d'observer un enfant avec un autisme se boucher les oreilles, ou commencer à avoir des comportements inadaptés (se taper, crier, taper sur le mur...), lorsqu'il entend "la voix de la personne" qui ne supporte pas. C’est évidemment la voix qu'il ne supporte pas et non pas la personne en elle-même (parents, professionnels, inconnus).

Des personnes entendent des bruits sourds et parfois très lointains (un tracteur dans un champ, un avion que nous n’avons même pas encore vu). Il sera difficile de demander à cet enfant d'effectuer un travail tant qu'il entendra ces sons.

Pour les personnes avec un autisme les sons peuvent devenir douloureux à des fréquences et aux intensités sonores normales pour nous. Nous avons tous ressenti la désagréable sensation du crissement de la craie sur le tableau (ça traverse le corps en vibrant sous la peau). Un hurlement de femme épouvantée dans un film d'horreur qui vous glace le sang.

Mettons-nous une seconde dans la tête d'un autiste:---Vous savez que, comme tous les jours au moins une fois par jour, sans  savoir quand exactement, un son strident et douloureux  va vous traversez le corps de haut en bas. Vous serez pendant  un moment complètement déconnecté du reste, de tout le reste( votre cerveau mettra du temps à interpréter l'information).De retour dans la réalité, un peu comme après une micro-crise d’épilepsie, vous vous retrouvez face à un éducateur qui vous interpelle. c'est une sensation  certainement  désagréable!

Le toucher:

Mais pourquoi il n’arrête pas de me toucher les cheveux?*

Les expériences de sensorialité que fait un  bébé, un jeune enfant "ordinaire" dans ces premières années de vie et qu'il  gardera  en mémoire , seront inscrites dans "le grand livre "du développement  sensoriel.

Un enfant avec un autisme n'a pas cette faculté de re-décoder facilement le fruit de ces expériences sensorielles.

Il lui faudra donc répéter encore et encore les expériences sensorielles et faire un effort considérable pour s'en souvenir.L'information peut être fugace et disparaître ou  s'ancrer fortement au point de traduire un détail en généralisation  globale.

Une seule expérience peut être généralisée par une personne avec un autisme si celle-ci lui a été agréable....

-Par exemple:

Alain aime  les vers de terre , les escargots et les limaces.Il les touche et  les garde dans sa poche ou dans un sac et attention si vous vous avisiez de lui prendre" son trésor".

Beaucoup "toucheront "aussi avec la bouche et la langue,  les différentes textures des objets qui se  trouvent à l’intérieur comme à l’extérieur  des maisons,des bâtiments, des établissements.

Des cheveux, c'est bon ou c'est doux?

Lécher un mur, goûter un poteau, toucher une tête lorsqu'elle est chauve( je parle pour moi!), ce  sont des expériences sensorielles pour la personne avec un autisme.Est ce que c'est adapté à une vie en société ? Et est ce que ce sera adapté lorsque l'enfant de 7 ans en aura 18?  NON! Alors comment éviter que  ce genre de petites habitudes, ces petits gestes rigolos du jeune garçon de 7 ans ne deviennent  plus tard des  comportements inadaptés .

Le Traitement des informations sensorielles par le cerveau d'une personne avec un autisme

Qu'est ce passe t'il dans le cerveau lorsqu'une information est transmise?

Que ce soit par l'un de nos cinq sens, une altération de l'information s'opère au niveau des connections des neurones. Imaginons une autoroute où les voitures seront les informations sensorielles et les routes seront les neurones.Benoit enfant autiste a une hypersensibilité au toucher.Il touche du bout du doigt quelque chose de mou.Il a aussitôt un

comportement " étrange", il crie et  part en courant??

Le papa de Michelle dit à son enfant en arrivant dans la maison "dit bonjour à maman ,mais d’abord" essuies toi les pieds" puis dans le même temps" hep!,tu n'as pas fermé la porte" Ces messages sont trop nombreux…

Une personne avec un autisme pourrait  ne

s’intéresser qu'a  ce détail 

 

       

ou bien regarder ici 

ou là , ou là! sans jamais être en capacité de voir l'image complète.

VVRRROOUUUUMm!

        Ppchiiii!!
poubelles.jpg
Unknown Track - Unknown Artist
00:00 / 00:00

Blablabla+blablabla

+ blabla ???????????

UNE INFORMATION

les informations ne trouvent  pas  la bonne route ,elles arrivent dans d'autres endroits du cerveau.Elles sont altérées,transformées ou parfois disparaissent....            

Les informations sont trop nombreuses.Elles ne peuvent plus passées et être traitées à une vitesse normale.Il faut du temps pour que les informations passent "le péage du cerveau".2 minutes, 15 minutes,1 heure,plus encore...

TIC-TAC

Le traitement des informations a été fait mais, comment ces informations seront -elles retransmissent par la personne avec un autisme? Tout dépend du niveau de  l'autisme et de l’accès à la parole, de la communication de chacune d'elle. L'apprentissage de la communication est primordiale pour permettre d'exprimer ses émotions, ses besoins, ses envies et pouvoir participer activement au déroulement du quotidien. La personne avec un autisme doit devenir actrice et ne pas" subir" le choix des autres.Voir chapitre communication adaptée.

Ce que l'on peut retenir facilement ,c'est qu'il faut parler doucement et d'une façon très simplifier aux personnes avec autisme et attendre patiemment une réponse de leur part( temps de latence),sans s’agacer. Notre posture doit restée neutre et bienveillante. Le temps de l'autisme n'est pas le notre. Nous devons nous adapter.

PATIENCE....?

        La communication entre neurones

https://www.youtube.com/watch?v=KAiLCX1_0EQ

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